Communiqué de presse de la FCPE 34, 28 mai 2014: Réforme des rythmes scolaires à Montpellier : l’intérêt de l’enfant oublié
Quelle mauvaise surprise !
Alors que la FCPE de l'Hérault se réjouissait de la mise en œuvre, à la rentrée prochaine, de la réforme des rythmes scolaires par la municipalité de Montpellier, force est de constater que les aménagements énoncés par le maire réduisent à néant tous les bénéfices du passage à la semaine de quatre jours et demi.
Pourquoi ?
- En décidant de supprimer l'école le vendredi après-midi et de concentrer les enseignements sur trois jours pleins (lundi, mardi et jeudi) et deux matinées (le mercredi et le vendredi), la mairie de Montpellier n'allège pas la journée de travail des élèves : trois jours par semaine, ces derniers supporteront 6 heures d'école. Soit exactement le même temps scolaire qu'aujourd'hui !
Faut-il rappeler que l'objet de la réforme était justement de mieux répartir les 24 heures d'enseignement sur la semaine, les journées des petits Français étant, de loin, les plus chargées ? Et que l'académie de Montpellier a décidé, le 11 juin 2013, que le temps scolaire quotidien ne doit désormais pas dépasser les 5h30...
- En plaçant cette demi-journée libérée le vendredi après-midi, la municipalité permet aux enfants de disposer de deux jours et demi de week-end. Alors qu'il est déjà avéré que la coupure de deux jours pleins, en vigueur actuellement, est nocive pour les apprentissages !
- L’esprit des temps d'activités périscolaires (TAP), qui est de permettre à tous les enfants de découvrir des activités culturelles, sportives, ludiques n’existe plus : certains enfants partiront en week-end plus tôt, les autres ne disposeront plus que de trois heures de Tap contre quatre fois 1h 30, tel que prévu à l'origine.
- Les deux heures de pause méridienne, promises par la précédente municipalité et préconisées par la loi, sont ramenées à 1h 45. Où est l'intérêt de l'enfant ?
Pour faire valoir ses propositions, la municipalité s'appuie sur le décret du 7 mai assouplissant la réforme des rythmes scolaires. Un décret destiné aux communes rurales rencontrant des difficultés pour organiser les activités périscolaires. En quoi concerne-t-il une commune de plus de 215 000 habitants ?
La FCPE de l'Hérault est d'autant plus atterrée par ce revirement de la mairie de Montpellier que les modalités d'application des nouveaux rythmes scolaires avaient été discutées lors d'une longue concertation avec tous les acteurs de la communauté éducative et ensuite validées de avec la direction des services académiques l'Education nationale.
La FCPE de l'Hérault demande instamment à Madame le Recteur de l'Académie de Montpellier de ne pas valider cette décision, prise de manière unilatérale par le maire, et invite tous les conseils d'écoles de la commune de Montpellier à ne pas accepter ces aménagements. Ils n'apportent aucune amélioration pour l'enseignement, sont contraires aux rythmes de l'enfant et vont aggraver les inégalités entre les familles.
Recentrons, enfin, la discussion et les projets sur l’enfant et son bien-être.
28_05_14_Les_rythmes_scolaires____Montpellier_l_int__r__t_de_l_enfant_oubli__ (cliquez dessus)